Quand le cerveau émotionnel se dérègle, le cœur souffre et finit par s’épuiser. Mais la découverte la plus étonnante est que cette relation est à double sens. A chaque instant, l’équilibre de notre cœur influence notre cerveau. Certains cardiologues et neurologues vont même jusqu’à parler d’un « système cœur-cerveau » indissociable.
On sait tous que notre cerveau a une influence directe sur notre cœur : la preuve, c’est qu’il se met à battre de plus en plus vite lorsque nous vivons une émotion forte (agréable ou désagréable), lorsque nous avons peur, lorsque nous sommes en colère ou particulièrement enthousiastes.
Par contre, peu d’entre nous se doutent que l’inverse est aussi vrai : la vitesse des battements de notre cœur a aussi une influence sur notre cerveau et lorsqu’on arrive à la modifier, elle peut influencer grandement nos émotions.
La cohérence cardiaque ?
Pour faire simple, disons qu’un état de cohérence cardiaque traduit un fonctionnement harmonieux du pilote automatique de l’organisme : le système nerveux autonome (SNA)
Cette partie du système nerveux, qui régule le fonctionnement de tous nos organes afin de maintenir l’organisme dans un état de performance optimum, dispose de deux types de câblages reliant le cerveau émotionnel au cœur :
L’accélérateur ou système nerveux sympathique (SNS): produit la réponse « confrontation ou fuite » nécessaire à mobiliser toutes les ressources de l’organisme pour faire face à une menace ou un facteur de stress. Il accélère le rythme cardiaque, augmente la tension artérielle et libère de l’adrénaline et de la noradrénaline. Il est difficile à contrôler.
Le frein ou système nerveux parasympathique (SNP) : une fois que le danger immédiat est écarté, le SNP ramène l’organisme à sa vitesse normale de croisière. Il ralentit le rythme cardiaque, fait baisser la tension artérielle et libère de l’acétylcholine, un neurotransmetteur qui accompagne les états de relaxation, de calme et de régénération cellulaire. Il est possible d’appuyer consciemment sur le frein parasympathique en décidant par exemple de respirer profondément ou de faire naître en soi une émotion positive (voir plus bas)
Un bon équilibre entre ces deux « outils » assurera la bonne santé et le fonctionnement harmonieux de l’organisme.
La cohérence cardiaque est donc une manière de régulariser la vitesse des battements de notre cœur. Et en parvenant à accorder notre cœur et notre cerveau, les chercheurs affirment que de nombreux bienfaits apparaissent.
Quels sont les effets?
Lorsque nous parvenons à contrôler et régulariser nos battements cardiaques, toutes nos fonctions biologiques vitales s’harmonisent et les effets d’aussi peu que 5 minutes durent plusieurs heures. Ces conséquences de la pratique de la cohérence cardiaque sont multiples :
- Sensation immédiate de bien-être et de calme
- Augmentation de l’efficacité du système immunitaire
- Augmentation de l’attention et de la concentration
- Diminution de la douleur
- Diminution de la réactivité émotive
- Diminution des troubles du sommeil et de l’anxiété
- Meilleure gestion du stress
- Perte de poids
- Harmonisation des différents systèmes du corps (respiratoire, immunitaire, cardiaque et digestif)
- Augmentation dans des proportions très importantes du taux de DHEA (hormone de la jeunesse), qui peut aider à ralentir le vieillissement.
- Baisse de la tension artérielle chez les hypertendus
Une fois que notre corps a assimilé les rythmes bénéfiques de respiration, il est possible de se mettre soi-même en état de cohérence cardiaque à n’importe quel moment : lors d’un stress occasionnel, dans un autobus ou un train, etc.
C’est dans son cœur qu’il faut construire la paix
Dalaï-Lama